Proposé par le chef d'escadron Dérué, le sabre Dérué devait satisfaire toutes les troupes montées et être produit en grande production mécanisée. L'arme présente de nombreuses qualités pour les coups d'estoc et la protection de la main; ce qui sera très apprécié par certains officiers. Pourtant elle ne sera jamais acceptée officiellement. La commission préférera adopter le modèle réglementaire 1896.   

Provenant de l'industrie privée ( maison Lafleur ), aucune ordonnance ne réglementera ce modèle. De nombreuses variantes fantaisies seront proposées jusqu'en 1936 pour les officiers. 

Il sera néanmoins mis à l'essai dans l'armée néerlandaise en 1893.

Monture :

la garde est à coquille pleine à sept branches.

Poignée en corne de buffle noircie pour l'infanterie et bois recouvert de peau de cheval pour la cavalerie. La calotte à courte queue est à bourrelet.

Lame : 

les lames proviennent beaucoup de l'industrie privée et de la manufacture de Châtellerault , d'où la grande diversité de taille observée. 

Lame à section triangulaire, dos plat, biseau en dos de pointe. Pointe dans l'axe.

D'observation général la lame est fine et très rigide.

Lame en trois tailles pour les officiers de cavalerie et deux tailles pour les officiers d'infanterie.

Les lames de cavalerie sont plus larges au talon que celles d'infanterie. 

Fourreau :

En tôle d'acier nickelée. Le dard à branches symétriques est en forme de lyre.